mer 18 juil 2007

Good Bye, Lenin! - Une critique du film par Rike

18 07 2007

Le soir du 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombe. Le monde tourne ses yeux vers la ville, coupée entre l’Est et l’Ouest depuis 1961. Les Berlinois sont euphoriques. C’est la fête le long du rideau de fer et le monde se rend compte de l’importance de ce moment historique. Mais ce n’est pas le cas pour tous les anciens habitants de Berlin Est.

<p>Le héros de Good bye Lénine, Alexander Kerner, est un jeune homme de 22 ans qui a vecu toute sa vie en l'Allemagne de l'est. Alexander vit avec sa mère et sa soeur dans un des grands immeubles de berlin Est. Sa mère, Christiane, est une femme d’environ 60 ans qui, depuis la fuite de son mari vers la « terre sainte » à l’ouest, s'est « mariée avec la patrie socialiste ».

Deux jours avant la chute du mur du Berlin en octobre 1989, la République démocratique d’Allemagne fête sa 40ième année d’existence. La mère d'Alexander assiste malgré elle à une confrontation violente entre la police et des manifestants pour la liberté de Presse. Dans la masse des manifestants, la socialiste convaincue reconnaît son fils Alexander, que des policiers viennent d’arrêter violemment. Le choc est tel que Mme Kerner a un infarctus.

Dans son coma long et profond, Christiane Kerner ne s’aperçoit ni de la chute du mur de Berlin, ni de l’arrivé du capitalisme. Lorsque la patiente se réveille huit mois plus tard, le monde qu’elle connaissait si bien et dans lequel elle s’est engagée pendant 15 ans n’existe plus.



Les deux enfants de Mme Kerner considèrent rapidement que la réunification serait un choc trop grand pour leur mère. Alexander et Ariane décident donc de la garder dans leur appartement, où ils essaient de reconstituer la vie en RDA. Mais garder les apparences du système communiste se montre plus difficile que prévu. La réunification a tout changé: les produits et les vêtements sont différents et des publicités de Coca-cola sont affichées partout dans la ville.

Mais, dans la chambre de Christiane Kerner, la RDA revoit le jour. Au fil du temps, Alexander commence de plus en plus à faire vivre la RDA non comme elle existait vraiment, mais comme il aurait bien aimé la voir.

Entre temps, Alexander tombe amoureux de Lara, une infirmière russe qui commence rapidement à critiquer le monde de mensonge construit par Alexander. Mais Alexander n'est pas le seul à mentir ...

Good bye Lénine est le film allemand le plus connu sorti ce dernier temps. Il a gagné des nombreux prix de cinéma comme le César. Il a de plus été nommé film européen de l'année 2003. L'acteur principal Daniel Brühl, quant à lui, a pu commencer sa carrière avec ce film.Le personnage, joué par l'acteur allemand Daniel Brühl, n'est pas seulement le protagoniste du film mais aussi son commentateur: on voit l'histoire à travers ses yeux. Ce succès est notamment du à l’humour présent tout au long de l’histoire. La recherche sans fin des anciens produits de la RDA dans les nouveaux temples de la consommation est un vrai périple pour notre héros moderne Alexander, qui a lui aussi bien du mal à s’adapter à tous les changements. C’est surtout à cause de ces transitions pas toujours évidentes que le mouvement de nostalgie de l’Allemagne de l’est, appelé Ostalgié a déjà revendiqué le film comme son symbole.

Mais Good bye Lénine est un film qui touche aussi le cœur du spectateur. Même en jouant en Allemagne de l’est, Good Bye Lenin n’est pas seulement un film pour des gens qui ont vécu ou survécu à une dictature. Le réalisateur Wolfgang Becker montre que sous n’importe quel régime, les gens ont une vie quotidienne normale, des histoires de famille, des problèmes de coeur. Le réalisateur Wolfgang Becker n'entend pas donner à ses spectateurs une leçon d'histoire allemande. On comprends bien l'insecurité des anciens habitants de l'Allemagne de l'est face au monde inconnu qui s'ouvre à eux si brusquement. C'est une des forces du film de rendre comprehensible la nostalgie des anciens habitants de la RDA. 17 ans aprés la réunification, le film a permis aux deux Allemagnes de réfléchir sur leur passé.

Cet esprit melancolique se retrouve aussi dans la bande sonore du film. La musique est faite par Yann Tiersen, le compositeur de la musique du film Amélie Poulain. C'est cettte musique mélodique, calme mais en meme temps bouleversante qui rend le film encore plus attachant. Elle reste encore dans la tete quand le film est déjà fini.

Good bye Lenin a été considéré comme un des meilleurs films allemands. Ce n’est pas pour rien. Moi, en tant qu'Allemande, je peux juste conseiller d'aller le voir. Il vaut sûrement le coup.

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