dim 15 juil 2007
Le bac en Europe - Un tour d'horizon de Margot
15 07 2007
Diffusé dans l'émission du 24,25,26 juin
Faites-vous partie des six cent vingt et uns millle 532 candidats qui passent le bac cette année ? En attendant les résultats le 2 juillet prochain, Europe n’roll retourne au lycée l’espace de 3 minutes et chausse ses baskets pour un tour d’Europe des bahuts … Qu’on parle du bac, de l’abi ou de la Matu, vous allez voir, vous n’êtes pas seul à plancher !
Le baccalauréat français est crée en 1808 par Napoléon. On retrouve le mot « baccalauréat » un peu partout en Europe …. En Espagne, on passe le bachillerato ou selectividad, qui permet d’entrer à l’université. Mais pour les facs les plus demandées, c’est la note moyenne obtenue au bachillerato et par le contrôle continu qui va déterminer si le futur étudiant est accepté ou pas. D’une année sur l’autre, les jeunes Espagnols surveillent donc la note du dernier admis l’année précédente ou « nota de corte » dans la filière qu’ils visent. Depuis une réforme du gouvernement Zapatero, le contenu et les sujets du bachillerato sont déterminés en coopération entre le ministère espagnol de l’éducation et les différentes régions.
En Allemagne aussi, l’éducation fonctionne sur un mode fédéral. Les modalités pour passer les épreuves peuvent différer d’une région à l’autre. Outre Rhin, les jeunes passent l’Abitur à 19 ans, s’ils n’ont pas redoublé, pour clore leurs années de « Gymnasium » ou « lycée ». Comme le service militaire ou son équivalent civil sont encore obligatoires pour les garçons, c’est seulement à 20 ans et non 18 que les Allemands entrent à l’université. Niveau note, le contrôle continu est pris en compte. Près de 100 % des lycéens allemands décrochent leur abitur contre 80% de bacheliers parmi les lycéens français. A noter, une culture de promo de masse s’est développée en Allemagne. Tout bachelier ou plutôt tout Abiturient qui se respecte possède un T-Shirt collector sur lequel figure la liste des gens de sa classe ou de son lycée qui ont eu leur bac la même année. Et après les résultats, le lycéen allemand ne manquerait le Abiball ou Bal du Bac pour rien au monde!
En Suisse, on passe un baccalauréat dans certains cantons, mais il s’agit plus généralement d’un examen appelé maturité ou matu. D’ailleurs, en dehors de la France, l’expression baccalauréat ou son équivalent anglais bachelor désigne plutôt la licence à bac + 3 ou un diplôme de niveau bac 4 que le diplôme de la fin du lycée. Chez nos voisins européens, les jeunes passent donc en général un « examen de maturité » à la fin du lycée. Cette épreuve s’appelle « matura » en République Tchèque et en Pologne, « maturita » en Bulgarie et en Slovénie, et « érettségi » en Hongrie. Une idée que l’on retrouve aussi en Autriche, où l’épreuve de vérité s’appelle Reifeprüfung, littéralement « test de matûrité ». Va savoir si les autres européens sont plus « mûrs » que les Français …
En Italie, l’examen de maturité porte également le nom officiel d’examen d’État. Comme les Allemands et les Suédois, les Italiens n’ont cours que le matin au lycée … ce qui leur laisse le temps de se livrer à toutes sortes d’activités après les cours. Mais pour les élèves des « lycées classiques » italiens, grosso modo l’équivalent des sections L, ce n’est quand même pas les vacances puisque c’est latin ou grec obligatoire pour tout le monde ! Idem en Grèce, où personne n’échappe au grec ancien pendant sa scolarité. En revanche, les Grecs n’ont pas vraiment de bac, mais un examen d’entrée à l’université qui dépend des études envisagées. Les Finlandais passent eux aussi un examen pour aller à l’université, le ylioppilastutkinto ou studentexamen. Une fois admis, les étudiants Finlandais ont le droit de porter une casquette blanche pour la nuit de Walpurgis, une sorte de Halloween nordique fêté entre le 30 avril et le 1ier mai pour marquer le début des beaux jours.
Mais le système scolaire le plus « baroque » pour nos conceptions françaises est sans doute celui de nos amis anglais. Outre-Manche, on ne passe pas d’examen: on valide 3 matières au choix au lycée avec une notation appelée A Level. A partir de 16 ans, les élèves ne sont déjà plus obligés de suivre tous les cours. Les épreuves du diplôme sont choisies suivant le cursus que l’ont veut suivre plus tard. Le pourcentage de réussite est assez haut, avec près de 96% des candidats reçus.
En résumé, les équivalents européens du bac sont assez différents d’un pays à l’autre: plus ou moins grande place laissée au contrôle continu, influence des régions ou épreuve nationale unique, passage obligé avant des études supérieures ou simple formalité…. mais tout ces moments de vérité ont la caractéristique commune de se dérouler entre mai et juillet. On vous avait prévenu que vous n’étiez pas les seuls à bosser ! Europe n’roll vous souhaite bon courage …
Réécouter l'émission, c'est là !
Faites-vous partie des six cent vingt et uns millle 532 candidats qui passent le bac cette année ? En attendant les résultats le 2 juillet prochain, Europe n’roll retourne au lycée l’espace de 3 minutes et chausse ses baskets pour un tour d’Europe des bahuts … Qu’on parle du bac, de l’abi ou de la Matu, vous allez voir, vous n’êtes pas seul à plancher !
Le baccalauréat français est crée en 1808 par Napoléon. On retrouve le mot « baccalauréat » un peu partout en Europe …. En Espagne, on passe le bachillerato ou selectividad, qui permet d’entrer à l’université. Mais pour les facs les plus demandées, c’est la note moyenne obtenue au bachillerato et par le contrôle continu qui va déterminer si le futur étudiant est accepté ou pas. D’une année sur l’autre, les jeunes Espagnols surveillent donc la note du dernier admis l’année précédente ou « nota de corte » dans la filière qu’ils visent. Depuis une réforme du gouvernement Zapatero, le contenu et les sujets du bachillerato sont déterminés en coopération entre le ministère espagnol de l’éducation et les différentes régions.
En Allemagne aussi, l’éducation fonctionne sur un mode fédéral. Les modalités pour passer les épreuves peuvent différer d’une région à l’autre. Outre Rhin, les jeunes passent l’Abitur à 19 ans, s’ils n’ont pas redoublé, pour clore leurs années de « Gymnasium » ou « lycée ». Comme le service militaire ou son équivalent civil sont encore obligatoires pour les garçons, c’est seulement à 20 ans et non 18 que les Allemands entrent à l’université. Niveau note, le contrôle continu est pris en compte. Près de 100 % des lycéens allemands décrochent leur abitur contre 80% de bacheliers parmi les lycéens français. A noter, une culture de promo de masse s’est développée en Allemagne. Tout bachelier ou plutôt tout Abiturient qui se respecte possède un T-Shirt collector sur lequel figure la liste des gens de sa classe ou de son lycée qui ont eu leur bac la même année. Et après les résultats, le lycéen allemand ne manquerait le Abiball ou Bal du Bac pour rien au monde!
En Suisse, on passe un baccalauréat dans certains cantons, mais il s’agit plus généralement d’un examen appelé maturité ou matu. D’ailleurs, en dehors de la France, l’expression baccalauréat ou son équivalent anglais bachelor désigne plutôt la licence à bac + 3 ou un diplôme de niveau bac 4 que le diplôme de la fin du lycée. Chez nos voisins européens, les jeunes passent donc en général un « examen de maturité » à la fin du lycée. Cette épreuve s’appelle « matura » en République Tchèque et en Pologne, « maturita » en Bulgarie et en Slovénie, et « érettségi » en Hongrie. Une idée que l’on retrouve aussi en Autriche, où l’épreuve de vérité s’appelle Reifeprüfung, littéralement « test de matûrité ». Va savoir si les autres européens sont plus « mûrs » que les Français …
En Italie, l’examen de maturité porte également le nom officiel d’examen d’État. Comme les Allemands et les Suédois, les Italiens n’ont cours que le matin au lycée … ce qui leur laisse le temps de se livrer à toutes sortes d’activités après les cours. Mais pour les élèves des « lycées classiques » italiens, grosso modo l’équivalent des sections L, ce n’est quand même pas les vacances puisque c’est latin ou grec obligatoire pour tout le monde ! Idem en Grèce, où personne n’échappe au grec ancien pendant sa scolarité. En revanche, les Grecs n’ont pas vraiment de bac, mais un examen d’entrée à l’université qui dépend des études envisagées. Les Finlandais passent eux aussi un examen pour aller à l’université, le ylioppilastutkinto ou studentexamen. Une fois admis, les étudiants Finlandais ont le droit de porter une casquette blanche pour la nuit de Walpurgis, une sorte de Halloween nordique fêté entre le 30 avril et le 1ier mai pour marquer le début des beaux jours.
Mais le système scolaire le plus « baroque » pour nos conceptions françaises est sans doute celui de nos amis anglais. Outre-Manche, on ne passe pas d’examen: on valide 3 matières au choix au lycée avec une notation appelée A Level. A partir de 16 ans, les élèves ne sont déjà plus obligés de suivre tous les cours. Les épreuves du diplôme sont choisies suivant le cursus que l’ont veut suivre plus tard. Le pourcentage de réussite est assez haut, avec près de 96% des candidats reçus.
En résumé, les équivalents européens du bac sont assez différents d’un pays à l’autre: plus ou moins grande place laissée au contrôle continu, influence des régions ou épreuve nationale unique, passage obligé avant des études supérieures ou simple formalité…. mais tout ces moments de vérité ont la caractéristique commune de se dérouler entre mai et juillet. On vous avait prévenu que vous n’étiez pas les seuls à bosser ! Europe n’roll vous souhaite bon courage …
Réécouter l'émission, c'est là !
